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Si fragile...

Ombrage...

Des mots...
Lissadell : Merci :$
leyenda : coucou! Ton blog est magnifique! J'aimerais savoir comment tu as fait pour mettre ton fond personnalisé?
Lissadell : Eeeuh... c'est très compliqué et je ne suis pas la plus apte à répondre.
pétale-de-lait : *les yeux humides* c'est magnifique comme tu écrit! je suis jalouse! ^-^ *la voix coupée par l'émotion* BRAVO!
lea : merci pour cela
Beli Ya Al : j'apprécie largement ton site. ton petit monde ressemble au mien. passe donc un jour... tes écris sont magnifiques.
[Lien]
marie : je m,enfuirais
liéla : ,, liélazfcnhgb bf nt, n,rn bhbrt hh tnnbuitr jhfr nu' iky;ji,r,e;ujgt
vfn,;t ,of jg, iok dnb rbnvhjf bbcn khdf,ok nbfd h,re h,bfvhgfn,nnbiur , hjgsu
nari : chicfop@hotmail.c om
fleurêva : tes textes mon touché , je les ai adoré , ils ont illuminés ma journée ! bisous c'est superbe ps: g préféré tout particulièrement tom et anna, anna et tom car anna me ressemble : elle est rousse comme moi avec des yeux verts perso: je ne sait pa si tu veux devenir écrivain mais en tout cas si tu cherche a te fair publié je te soutiendrai a 100% même si on se coné pa é je seré une de tes fans kisss
margot : tout simplement magnifique... jaimerai que tume donne ton avis sur mes txt si tu a le temps.... lavachefolle901. skyblog.com

continu!!
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Dimanche (29/05/05)
...Petites fées...
C'étaient une petite fille qui ne connaissait pas les fées et une jeune fille qui ne les avait jamais oubliées...
Des mots de l'une à l'autre.
Insuffler des pensées rêveuses à cette enfant charmante... Lui raconter les fées, avec leurs deux ailes brillantes et multicolores et leurs petits corps frêles... Lui dire qu'elles sont partout, qu'elles logent dans les arbres, et qu'on peut les voir seulement si on y croit vraiment...
S'installer toutes deux dans le hamac au fond du jardin, pour mieux rêver. Se blottir l'une contre l'autre, rire, sourire, s'échanger des regards émerveillés... Chercher dans les feuillages au dessus de leurs têtes à apercevoir de petites fées...
Les trouver finalement, les deviner, à travers une feuille...
Deux petites ombres, en train de discuter sûrement, mais si bas et d'une voix si pointue qu'on ne peut les entendre...
Ou peut-être deux petits êtres roulés en boules, endormis...
Dire à l'enfant qu'on n'entend pas les fées, seulement dans son sommeil, parfois... Car elles adorent peupler les rêves des enfants, ils sont si beaux...
Bercées par l'air frais du soir, sans voir le temps passer, en espérant que l'instant dure éternellement...
La plus si petite fille le regard perdu dans le vague, le sourire aux lèvres et des rêves pleins la tête...
Un petit corps contre le sien, confiant et souriant... Un petit ange... Une petite fille qui ne lui a pas ri au nez en lui soutenant que la magie, ça n'existe pas.
Un enfant qui a écouté les histoires de fées, de trolls et d'elfes avec la plus grande attention...
Une enfant véritable... Pour prolonger les rêves de la jeune fille, si en grandissant elle venait à les oublier...
Dors à présent, grande fille, et soit tranquille... La petite fille sait maintenant qu'une fée meure dès qu'un enfant ne croit plus en elles... Elle saura les voir, à présent.
Il est un espoir dans chaque lueur qui brille au fond des yeux d'un enfant...
Et dans chaque regard adulte où brille encore un éclat enfantin...
Fuite de Lissadell, à 20:37 dans "Ombrage...".
Oser... (suite + 7 Souffles...)


Samedi (21/05/05)
Il y a ces Ombres derrière nous...
Âme en fuite dans la forêt, la jeune fille avait terriblement peur, son visage trahissait son affolement. Elle courait, courait toujours plus vite, se cachait derrière un arbre, puis derrière un autre... A chaque fois qu'elle se retournait, elle apercevait l'Ombre à sa suite, qui tentait de la rattraper... Cela la terrorisait, au point qu'elle avait les larmes aux yeux. Parce que l'Ombre était la pire chose qui aurait pu lui arriver, la plus vile, la plus méchante des présences... Si elle la rejoignait, cela serait la fin. Elle se sentirait tiraillée de toutes parts, pénétrée de sensations inhumaines, et cela la détruirait lentement, douloureusement, cela la rendrait folle... Cela la perdrait...
Voilà pourquoi elle la fuyait, pourquoi depuis des jours elle essayait de la semer dans la forêt. Mais l'Ombre était toujours derrière elle, et la jeune fille ne savait pas ce qui pourrait la faire battre en retraite. Elle avait déjà essayé les injures, les coups aussi. Mais l'Ombre était plus forte que tout, elle était si réelle et pourtant intouchable.
Le seul moment de répit accordé à l'enfant était pendant son sommeil, durant lequel ses rêves étaient si puissants que l'Ombre ne pouvait plus l'atteindre.
L'unique solution serait alors qu'un de ses rêves devienne réalité, pour la protéger... Mais la jeune fille avait beau posséder les rêves les plus beaux, les plus forts qu'il puisse exister, elle ne croyait guère qu'ils puissent être un jour autre chose que des songes... Bien sûr, lorsque l'un d'eux l'effleurait, elle y croyait quelques secondes durant lesquelles elle le matérialisait en pensée, mais... Elle préfèrait ne pas y croire, elle souffrait déjà suffisamment à son goût.
Comme tous les soirs depuis qu'elle fuyait, elle courut jusqu'à l'épuisement, jusqu'à tomber sur le sol et s'endormir instantanément. Elle n'avait rien mangé, et à peine bu, depuis longtemps... Sa longue robe était déchirée par endroits, et ses cheveux châtains s'étaient emmêlés, recouvrant son doux visage endormi... A force de tomber et de se frotter aux ronces  et aux branches, des bleus couvraient ses bras et ses jambes, et ses pieds nus ainsi que ses mains étaient ensanglantés et recouverts de terre. Dans son sommeil elle se roula en boule et poussa un long soupir d'épuisement.
Lorsque les premières lueurs de l'aube vinrent lui chatouiller les joues pâles et maigres, la jeune fille se réveilla en sursaut. D'un bond elle était sur ses jambes, et guettait déjà une présence... L'Ombre arrivait... Elle recommenca donc à courir.
Cependant, au bout de quelques heures de courses, de nombreuses pensées l'avaient assaillie et le désespoir s'était emparé d'elle. Elle ne voyait aucune issue à cela, si ce n'était la démence qui s'emparerait inévitablement d'elle, ou bien la mort qui serait sa seule délivrance...
Alors la jeune fille ralentit, ralentit... Elle se mit à marcher, et de lourdes larmes dévalaient ses joues. Lorsque l'Ombre ne fut plus qu'à quelques mètres, une dernière peur, plus puissante et réelle que les autres, la fit courir une dernière fois. Comme elle regardait derrière elle pour surveiller l'Ombre, elle fonça dans quelque chose. Elle manqua de s'évanouir. Lorsqu'elle eut repris ses esprits, elle réalisa que ce n'était pas une chose... C'était un homme.
Un homme qui de ses bras l'enserrait, et la considérait avec attendrissement, ses deux yeux inquiets fixés sur elle. La fatigue et la faim empêchèrent la jeune fille d'articuler une phrase plus cohérente que " L'Ombre... Attention... Je..."
Le jeune homme lui passa la main dans les cheveux et de sa voix douce lui répondit "Je suis là, à présent... Tu n'as plus rien à craindre, l'Ombre ne te fera plus aucun mal, plus personne... Je serai toujours là... Pour veiller sur toi..."
La jeune fille ne parvenait à y croire. Elle se demandait si elle rêvait encore. Alors elle regarda autour d'elle, et constata que l'Ombre avait disparu... Ses yeux s'emplirent de magnifique larmes de joies... Elle était délivrée, enfin... Délivrée et heureuse. Ses yeux brillaient de mille feux lorsqu'elle remercia son sauveur...
Elle se blottit entre les bras chaleureux, et ferma les yeux, enfin apaisée.
Fuite de Lissadell, à 13:57 dans "Ombrage...".
Oser... (suite + 2 Souffles...)


Samedi (14/05/05)
Tom et Anna. Anna et Tom. [1]

Ils sont unis comme les doigts de la main. Toujours l’un avec l’autre, ils ne supportent aucune séparation… plus proches qu’un frère et une sœur. Liés. Confiants, ils vivent au jour le jour, toujours heureux. Parce que le premier regard qu’ils croisent au réveil est celui de l’autre. Parce qu’ils peuvent passer leur journée à courir dans les champs ou s’assoupir contre un arbre. Parce qu’ils peuvent manger à n’importe quelle heure, n’importe où… Parce que le soleil ne se couche jamais sans eux. Parce qu’ils peuvent lire chacun leur tour des histoires de monstres et de princesses pendant toute la nuit. Parce qu’ils peuvent passer des heures à se battre dans l’immense jardin.
Parce qu’ils sont libres, enfin. Et parce qu’ils ne connaissent pas ce mot, ni son contraire. La vie est ce qu’elle est, belle, et chaque jour est différent. Et cela pour tout le monde, ils le croient.
Ils sont jeunes. Leur âge, ils ne le connaissent pas. Ils savent une chose, la seule qui importe : ils se connaissent depuis, et surtout pour toujours. Anna et Tom. Tom et Anna.

Un jour ils reviennent d’une promenade dans les bois.  La nuit tombe doucement. Le bras de Tom autour du cou d’Anna. Celui d’Anna enserrant la taille de Tom. Les rires, les sourires. Ils rentrent comme tous les soirs. Même un peu plus enjoués que de coutume, parce qu’ils ont vu une biche et son faon, dans la forêt, cet après-midi là. Mais quand ils arrivent devant la grande maison, leurs mères sont sur le pas de la porte, et semblent les attendre. Leurs regards anxieux, un peu tristes, ne plaisent pas aux deux enfants. Ils ont à parler, disent leurs yeux.

Les deux femmes ressentent la même chose à ce moment-là.
Elles ont toujours souhaité le bonheur de leurs enfants. Elles ont rêvé de cette vie, et ont rendu ce rêve accessible à leur progéniture. Leurs enfants sont si beaux, si purs et si heureux qu’à chaque fois qu’elles les voient, leurs yeux s’emplissent de larmes de bonheur et de fierté.
Mais aujourd’hui elles ont le cœur gros, et un poids si lourd sur la conscience. Ce qu’elles s’apprêtent à faire va tuer peu à peu leurs enfants. Elles se le reprocheront éternellement. Mais elles n’ont pas le choix.

Dans le salon, Anna et Tom partageant un même siège. Leurs visages graves pourtant, pressentant un malheur.
Les deux femmes s’installent en face d’eux. Elles parlent. L’une après l’autre, ensemble, qu’importe. Elles disent qu’ils sont grands, maintenant, leurs enfants. Qu’elles n’ont pas le choix. Qu’elles doivent les mettre au collège, sinon ils leur seront retirés. L’assistante sociale l’a dit. Oui, même s’ils savent lire, écrire et compter, c’est comme ça. Les enfants doivent aller à l’école.
Tom et Anna. Ils ne disent mot. Ce n’est que du bruit. Ils ne comprennent pas. Alors, il existe autre chose ? Et c’est bien ?... Mais ça veut dire… plus de promenade quand l’envie nous prend, plus de nuits passées à compter les étoiles, plus… rien ?
Les mères. Ca y est, elles pleurent. Le collège, c’est d’autres enfants. Pleins d’enfants. Et des horaires fixes. Et beaucoup de silences. Et des professeurs, pour apprendre tout pleins de choses qui aident pas à vivre mieux. Qui ne font pas le bonheur. Et des classes fermées, des rayons de soleil tentant de traverser de lourds rideaux poussiéreux. Des devoirs le soir, et des punitions. Mais aussi des amis. Quelques sourires, quelques rires. Des jeux dans la cour de récréation. Des bêtises à n’en plus finir. C’est ça, la vie.
Et elles auraient aimé ne jamais avoir à leur dire ça. Elles auraient voulu que leur beauté dure éternellement.
Les deux corps se sont rapprochés.  Réflexe défensif. Pas de larmes dans leurs yeux, c’est trop beau pour ça, les larmes. Mais des airs effrayés.
Les femmes ont cherché tout l’été à leur dire, et puis… Elles ont préféré leur laisser profiter des derniers instants. La rentrée est le lendemain. Tout est près. Sauf leurs cœurs. A eux quatre.

Cette nuit-là, Tom et Anna sur le toit. Blottis l’un contre l’autre, ils se promettent de rester soudés. Ils n’ont pas le choix. L’un est l’autre. Et vice versa.
Interrompus par leurs mères, parce qu’il ne faut pas se coucher tard. Demain… Mais phrase inachevée. Ils savent, mais personne ne veut en parler.
Un lit pour deux corps innocemment enlacés. La dernière nuit qu’ils passent ensemble.

Un silence pesant, depuis leur réveil. Tom et Anna. Une main dans une autre.
Devant le collège. Un baiser furtif, une main dans les cheveux. Deux mères s’éloignent le cœur déchiré. Sentiment que rien ne sera plus comme avant.

Les deux enfants entrent dans la cours. Leurs doigts liés, ils ne se quittent pas. Déjà une fillette s’écrie Oh les amoureux, suivie d’une autre. On se retourne, sur leur passage. Ils ne comprennent pas. Tom sourie à Anna. Lâche sa main.
Appel des professeurs. Ils ne sont pas dans la même classe. Pleurs de Anna. Et Tom tentant vainement de sécher ses sanglots. Adieux. On se retrouvera à ce qu’ils appellent récréation.

La voisine d’Anna est une petite blonde, boulotte. Un sourire grand comme ça. Elle se tortille dans tous les sens, et pose beaucoup de questions. Pourquoi tu pleures ? C’est qui le garçon avec qui t’étais ? Ton amoureux ? Anna ne trouve pas la force de répondre. Et amoureux, elle sait pas ce que c’est. Sa voisine, c’est Sophie. Elle lui explique qu’un garçon et une fille qui se tiennent par la main sortent ensemble. Que la fille devant, avec sa queue de cheval, est une idiote. Que tous les garçons aiment celle du premier rang. Que le garçon derrière dit que des bêtises. Que sa sœur a eu ce prof, qu’il est con. Quand il lui dit de se taire, elle regarde Anna, l’air de dire Tu vois ! et fait silence. Anna est apeurée. Elle sort quelques affaires. Et tente d’écouter.

Tom s’est assis à côté d’un garçon d’une tête de plus, cheveux châtains, grands yeux bleus. L’air gentil. Il regarde Tom. Salut c’est quoi ton prénom ? Moi c’est Alex. Dis je t’ai vu avec la petite rousse, tout à l’heure. J’aime bien ses yeux verts. Et ses taches de rousseur. J’adore les taches de rousseur. Mais… c’est ta copine ? Je veux dire, ta petite copine ? Oh, t’es pas obligé de répondre. Vous allez bien ensemble. Ah. Voilà le prof. Je le connais pas. Allez, maintenant faut se taire.

Tom souffle. Gentil, oui. Mais bavard. Ou peut-être sont-ils tous comme ça…

Le cours est ennuyeux. Les chiffres, Tom n’aime pas. Et sa voisine qui lui souri de cet air impertinent… Qu’as-t-elle ? En tout cas quand elle regarde sa copine, elles se mettent toutes deux à glousser.

Ils se retrouvent comme ils avaient dit, à la récréation. Mais ils ne disent rien. Ils sont un peu honteux, un peu maladroits. Leurs mains restent dans leurs poches. Finalement, Anna demande ce que veux dire amoureux. Tom la regarde, ne sait que répondre. Et petite copine ? enchaîne-t-il. Anna aussi les épaules. Elle aime pas ici, elle lui dit. Tom non plus. Mais faudra s’y faire.

Lorsqu’ils se retrouvent le soir, on leur a encore dit beaucoup de choses. Mais ils n’osent plus en parler. Ils arrivent à La Maison, sourires forcés aux lèvres. Les mères les accueillent avec un énorme goûter. Ils y font honneur, plus pour paraître aller bien que par faim. Mais les femmes ne sont pas sottes. Elles sentent que ça vient, ça commence…

La soirée passe, peu à peu ils se rapprochent de nouveau, et sourient ensemble. Mais au moment de se coucher, chacun rejoint son lit, les yeux baissés, pour ne pas croiser ceux de l’autre.

Fuite de Lissadell, à 15:35 dans "Ombrage...".
Oser... (suite + 0 Souffles...)


Vendredi (13/05/05)
... Tu es venu...

L'air frais du soir, contre sa joue. Le soleil couchant transperce les feuillages en un unique rayon, éclairant seulement la pierre au centre de la clairière. Autour, un tapis de feuilles éparses. Une enfant. Allongée à même le sol, ses deux grands yeux noirs fixés sur le ciel, ou ce qu'elle peut en voir. Elle gît, détendue et confiante. Un sourire timide sur les lèvres. Les animaux ne semblent pas juger sa présence gênante. Ils s'affairent autour d'elle et parfois les plus téméraires vont jusqu'à l'effleurer.
La fille reste là, immobile et pensive, longtemps. Le soleil se couche complètement, laissant place à la lune. Au bout de quelques temps, un rayon de lune prend le relais de celui du soleil pour éclairer la pierre.
Alors l'enfant se redresse lentement. Ses gestes sont étudiés, calmes et précis. Elle se lève, penche la tête en arrière et entrouvre les lèvres. De sa bouche s'échappe une douce mélopée, en une langue inconnue. La petite fille murmure de sa voix un peu aigüe, et plus rien autour d'elle ne bouge. Sans cesser de chanter, elle s'approche de la pierre. A quelques mètres elle s'arrête, et hausse un peu le ton de sa voix. Quelques minutes passent dans l'immobilité la plus totale. La forêt semble avoir arrêté de vivre, même les feuilles des arbres ne s'agitent plus au souffle léger du vent. Soudain, l'éclat de la pierre s'intensifie, jusqu'à ce qu'elle irradie totalement d'une lumière blanche et aveuglante. La petite pourtant ne cille pas, elle continue sa douce mélodie, l'air confiant.
La pierre s'élève alors du sol, tourne sur elle-même, de plus en plus vite jusqu'à ce qu'on ne puisse plus distinguer sa forme à travers la forte lumière.
Brutalement, un éclair. L'enfant est propulsée violemment, elle retombe quelques mètres plus loin, et reste étendue dans l'herbe, inconsciente. Le noir est revenu. Même la lune semble avoir disparu.
Une ombre s'approche de l'enfant. Elle est arrivée de l'emplacement où se trouvait auparavant la pierre. Elle s'agenouille, prend délicatement la tête de la fillette et la dépose sur ses genoux. Tendrement, elle passe ses doigts sur ses joues rebondies. Puis, lentement, elle se penche sur l'enfant, et dépose sur ses lèvres un baiser gelé. Elle finit par remettre en place les longs cheveux noirs de l'enfant, otant les feuilles qui s'y étaient mêlées. Enfin elle s'allonge, se serre contre la petite, pour la protéger et la réchauffer. Les deux êtres dorment enlacés.
Au petit matin, ils sont réveillés par la lumière du jour. La petite fille sent un corps contre le sien. Une main posée sur elle, deux bras l'enlaçant.
Un immense sourire a empli son visage lorsqu'elle se retourne et dit : "Tu es venu."

Fuite de Lissadell, à 17:18 dans "Ombrage...".
Oser... (suite + 0 Souffles...)